LE BRUIT ET LA FUREUR

William Faulkner
LE-BRUIT-ET-LA-FUREUR

La vie n’est qu’une ombre qui passe, un pauvre acteur
Qui se pavane et s’agite durant son heure sur la scène,
Et qu’ensuite on n’entend plus. C’est une histoire
Racontée par un idiot, pleine de bruit et de fureur,
Et qui ne signifie rien. *
(William Shakespeare, Macbeth)

*(Life’s but a walking shadow, a poor player
That struts and frets his hour upon the stage,
And then is heard no more. It is a tale
Told by an idiot, full of sound and fury,
Signifying nothing.)

« Faulkner assume sa lourdeur et la poursuit. C’est un véritable romancier. Il y en a peu. Comme Balzac, c’est un écrivain-fleuve. Il charrie tout, mais il ne contient pas sa propre critique. […] Faulkner est capital, c’est un tournant. Il y a vraiment, pour tout écrivain aujourd’hui, un avant et un après-Faulkner. Il est dans ce sens plus important, je crois, que Proust, Joyce ou Kafka. Parce qu’on sent immédiatement la coupure. C’est la marque du génie, d’un créateur de formes imparable, à son insu.
[…]
C’est Borges qui a dit à propos de Faulkner : « Nous ne savons pas ce qui se passe dans ses livres, mais ce qui s’y passe est terrible. » Et Sollers : « La scène primitive de Faulkner est une scène de hurlement. » Ils ont raison. »

Pierre Michon, Le roi vient quand il veut

Extraits sélectionnés par Dan Nisand

4 réflexions sur “LE BRUIT ET LA FUREUR

  1. Je viens de découvrir votre blog, cette couverture de Le bruit et la fureur est incroyable ! Très belle interprétation de ce roman pourtant tellement insaisissable…

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