Jane Austen

E + D = ❤

Mais avant d’en arriver là, y’a du taf, Janette ayant écrit un sacré prototype de machine à fantasmes. Et plus c’est long, plus c’est bon y’a des rebonds.
En fil rouge, on a un dicton (qui, comme les chaussettes de l’archiduchesse, est un poil compliqué à dire très vite) = Suis moi je te fuis, fuis moi je te suis. Et ça, question suspense, c’est niveau 9 sur l’échelle de Gosling*.
Pour rendre encore plus fertile ce terreau à fleur bleue, on a un couple wannabe chan-mé :

+ Elle = Elisabeth = Girl next door (= nous, donc). Pas un avion de chasse niveau body, mais finaude comme il faut, rigolote, et qui se laisse pas marcher sur les pieds. Et comme la véritable beauté est celle de l’âme, ça la rend vraiment canon.

+ Lui = Darcy = le-brun-ténébreux-qui-semble-être-un-connard-mais-en-fait-non-c’est-parce-qu’il-est-pudique-et-un-peu-fier-mais-teeeellllllement-généreux.

Ok, les tourtereaux, question swag, c’est du 8 sur l’échelle de Gosling.
Tout ça dans un decorum assez coolos, celui de l’Angleterre du début du XIX^e s. : une campagne brumeuse, des jupons en dentelle et un carcan social duquel l’héroïne saura s’extirper de façon très romanesque (mode rebelle, t’as vu). Big up à la déco, niveau 7 sur l’échelle de Gosling.
Voilà. Rendez-vous dans 380 pages, quand vous vous mettrez à espérer que votre target peu réceptive soit une réincarnation de Darcy, et que votre romance qui sent l’eau-de-boudin se termine en happy end. Parce que oui, Orgueil et Préjugés = Happy end. Niveau 10 sur l’échelle de Gosling.

*échelle de mesure du fantasme féminin, étalonnée (sans préjugé sexiste aucun) en 2011 quand un certain chauffeur de bagnole fit un raz-de-marée d’oestrogènes (de niveau 10, donc).

Plat-4 proposé par Marion Turminel